
Vivre sa vie pour tenter de s'en sortir. La vivre pour
tenter de l'habiter. Le docteur C.A. Planchon ouvre là son
premier roman comme on crypte une ligne de vie. Plus ou
moins biographiques, des hasards cartographient apparitions
et disparitions, cousinent avec les morts - on les respire avec
inquiétude et fébrilité.
Apparaître ou disparaître à sa propre existence ? La
maintenir ou l'exploser ? L'auteur pose ces questions entre
chaque page et tient son personnage à bout de bras. Il entre
dans sa silhouette comme un acteur s'évanouit et renaît en
chaque rôle. Toujours au bord de lui-même, il courtise les
extrêmes, les jouissances âcres de l'urgence, la mort en fuite
et les amours viscérales.
Dans un style bien frappé, Sans stèle fixe relate les aléas
d'une vie. A grand renfort de rencontres, de moments fortuits,
de cavales amoureuses, ce roman cadence les souvenirs, les
carences et injecte de l'oxygène partout où il passe.
À poigne épurée, une poésie se distille dans ce parcours
sur les contreforts de la vie. Ce livre organique vrille et pulse
des bouffées de vie et se destine à tous ceux qui évitent la
fatalité. Bien agiter avant de s'en servir...
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