Description

Ce recueil rassemble seize études réalisées à l'occasion de colloques, de workshops ou de commandes de revues d'histoire autour d'un sujet, « La Corse génoise », pour lequel nous avons déjà écrit un ouvrage de référence en 1997 et dirigé l'exposition du musée de Bastia Corsica genovese en 2016. Mais le contexte n'est plus le même. Les questions posées par les organisateurs
nous ont obligés à chercher des objets nouveaux et à nous confronter à des questions « actuelles ». Comment la Corse s'est-elle protégée des épidémies ? Comment les présides corses géraient-ils leurs déchets ? Qu'en était-il de l'existence d'animaux dans les villes ?

À nous préoccuper aussi de nouvelles approches : si la Corse n'était pas ce « grenier à blé » vanté par l'historiographie depuis les années 1960 et qu'elle n'avait été conservée par Gênes essentiellement que pour des raisons stratégiques, sans s'y engager financièrement, quel était le poids réel des élites locales dans son gouvernement, et notamment des notables ruraux ou urbains dans l'économie de l'île ? Si la question fiscale avait été à l'origine des révolutions de l'île, pourquoi était-elle présentée de manière aussi sommaire par les historiens insulaires ? Et si l'île était cet espace « non-civilisé », pour reprendre les catégories des auteurs génois du temps, comment des mutations aussi importantes que la réforme tridentine avaient pu y être réalisées ? De
nouveaux problèmes, de nouvelles approches, de nouveaux objets, une autre façon donc de « faire de l'histoire ».