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L’histoire du Canada, depuis la conquête anglaise, présente cet exemple original et peut-être unique d’un peuple qui, afin de conserver ses institutions, sa langue et sa religion, s’initie au régime constitutionnel, s’approprie l’instrument que le vainqueur avait forgé contre lui et, à force de ténacité, arrache une à une ces libertés nécessaires dont la possession et la pratique sincères pouvaient seules assurer le maintien de sa nationalité. En d’autres pays, le système représentatif s’est établi naturellement, par une sorte de cristallisation politique, par imitation de ce qui se passait ailleurs, pour garantir le contrôle des actes et des dépenses, échapper à des abus intolérables : nulle part on n’a vu ce phénomène d’une race à laquelle sa foi catholique, l’amour de la patrie perdue, inspirent le goût, font comprendre le besoin d’un gouvernement libre, qui s’en sert comme d’un bouclier, se façonne à ses règles délicates et compliquées à mesure qu’elle les reconnaît, gagne sans cesse du terrain et triomphe de tous les obstacles. Les peuples logiciens, les peuples artistes, les peuples guerriers sont peu propres au régime parlementaire ; moins que tout autre, celui-ci paraissait capable d’une métamorphose si profonde, car, pendant la domination française, le Canada n’a que le caractère d’une colonie féodale et d’une mission : son administration est établie sur les mêmes bases que celle de la métropole, ses habitants descendent la plupart des régiments qu’elle y a envoyés ; ils en gardent les mœurs, l’esprit aventureux, entreprenant ; l’absence d’assemblées élues n’a rien qui étonne ces soldats laboureurs, habitués au commandement d’un seul, au respect de la royauté, entretenus dans ces idées par le clergé, absorbés d’ailleurs par la guerre contre l’Anglais, contre les sauvages, par l’agriculture et la colonisation des nouveaux territoires. Mais ce qui surprend davantage encore, c’est l’invincible persistance du sentiment national chez ces hommes en faveur desquels la mère patrie faisait si peu, qui tous sacrifiaient leur fortune et leur vie pour rester Français, combattant un contre trois, un contre cinq, remportant avec Frontenac, Montcalm et Lévis d’éclatantes victoires, jusqu’au jour où, ruinés par la famine et la concussion, envahis de toutes parts, écrasés sous le nombre, ils mettaient bas les armes, et, la mort dans l’âme, subissaient la capitulation de 1760 et le traité de 1763...