
On se trompe en pensant la liberté à partir du libre arbitre individuel, alors qu'elle est d'abord une réalité politique, qu elle réside dans l'action et consiste à agir avec d'autres pour instituer et faire vivre.
Olivier Rey.
Pour ma part, je dirais plutôt que nous vivons, depuis trente ou quarante ans, sous un régime de « totalitarisme à l'envers » ou encore de « parcellitarisme ».
Alain Caillé.
Aujourd'hui, comme du temps de Cossery, les sensuels sont considérés comme des impertinents, parce que ce sont les êtres les plus libres au monde...
David Collin.
Si la conception européenne [du politique] est d'essence volontariste, la conception japonaise peut être qualifiée de naturaliste. Ce ne sont pas les hommes qui créent, par leur propre volonté d'association, leur société : la Nature immuable avec ses montagnes et ses rivières, qui est toujours déjà là en tant que pays, précède l'intervention des hommes.
Akira Mizubayashi.
La liberté ne se construit pas contre, mais à côté, à l'écart, par sauts et gambades, comme dirait Montaigne.
Thierry Gillyboeuf.
La notion de « postérité », en laquelle semblaient croire les auteurs du XXe siècle, a peu à peu disparu au cours du suivant ; et dans le nôtre, qui ne sent qu'une telle invocation serait carrément ridicule ?
François Taillandier.
L'art est précisément ce domaine privilégié où l'être humain peut exprimer sa personnalité dans sa plénitude, d'où la place que tient l'esthétique dans les oeuvres de Lukács.
Jacques Lederer et Jean-Pierre Morbois.
N'en déplaise à notre époque fervente d'art citoyen, je prétends quant à moi qu'il n'existe guère de liens entre les valeurs esthétiques et les exigences vertueuses de la politique.
Benoît Duteurtre.
Ce n'est pas le style, dans un roman ou une pièce de théâtre, qui est le plus important, mais le sens du dérisoire propre à ce que j'appelle la morale littéraire.
Patrice Jean.
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