
Face à la mondialisation où l'uniformité et la standardisation semblent s'imposer, émerge le
besoin de réinvestir les particularismes fondateurs des identités locales. Loin du simple phénomène
de résistance, cette tendance atteste d'un moment charnière où l'agriculture se
confronte à un choix crucial : suivre la voie industrielle dont les limites sont déjà sensibles
(pollutions, épuisement des ressources, abandon de territoires...), ou s'engager dans un
repositionnement au service de la société. C'est cette voie, qualifiée d'agriculturelle, dont
Philippe Prévost nous invite à comprendre les fondements et les enjeux.
Retraçant l'histoire de l'agriculture, facteur de civilisation incontournable, il démontre dans
une synthèse pédagogique combien cette pratique entre nature et culture est porteuse de
sens pour notre devenir. Il nous convie ainsi à repenser le rôle des agriculteurs au-delà
de la seule production de biens de consommation vitaux, et plus largement notre place dans
la nature et notre rapport au vivant, pour établir les bases d'un nouveau contrat de partenariat
où la Terre est patrimoine.
Quelle agriculture pour quelle société, telle est la question fondamentale posée par Philippe
Prévost et à laquelle nous citoyens - consommateurs, agriculteurs, enseignants, chercheurs,
étudiants et élus - devons répondre par nos choix présents.
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