Comment écrire la mort de son enfant ? S'en remettre au
langage qui puisse dire l'indicible douleur, ce que jamais les
mots ne peuvent traduire, n'est-ce pas vain ? C'est pourtant
ce que réussit admirablement Anne Cayre avec une grande
pudeur et une humilité qui scintille. L'écriture, cruelle, sans
concession, parvient à une telle intensité qu'au plus fort de
la douleur sans consolation se dégage de la langue une
beauté sidérante nue. Un livre qu'il faut lire et dont on ne se
remet pas.