
Accompagné de son ombre mélancolique, Folie-Fait-Peur, Mueller cherche les fantômes de ses parents. Métis dépassé par son métissage, il porte avec lui des questions qu'il n'a jamais osé poser de leur vivant.
Un jour, il se réveille dans un lieu sous terre : il a été capturé par Fantin, un marginal qui tient aussi prisonnière Clémence dont il est amoureux.
Depuis des années, sans jamais voir la lumière du jour, Clémence fabrique une robe avec l'espoir de voir le printemps venir la chercher. Mais Fantin se garde bien de lui signaler que le printemps est arrivé...
Trois êtres en souffrance et une ombre mélancolique rêvent, dans cet espace clos, de s'offrir de nouveaux horizons.
Clémence
: Monsieur, c'est un honneur de vous revoir, vraiment vraiment vraiment !
Fantin
: Ferme-la deux minutes. Il est presque mort et tu l'étouffes.
Clémence
: Son visage est encore si jeune, exactement comme il y a vingt ans... c'est étrange. Pourquoi il n'a pas vieilli ? Moi j'ai vieilli, et toi aussi Fantin, oui tout le monde vieillit.
Mueller
: Mort l'année dernière.
Clémence
: Fantin... Fantin, tu as ramené un fantôme à la maison ?
Fantin
: Pas de fantômes ici.
Mueller
: Léo Mueller. C'était mon père. Mort l'année dernière.
Clémence
: Oh.
Folie-Fait-Peur
: Pas de fantômes, ça se discute.
Mueller
: Laisse-moi un peu tranquille.
Fantin
: Voilà il est vexé bravo. T'as faim t'as soif ? Mange un peu. Tu es là et tu vas rester ici. Fantin travaillera plus dur, tu mangeras bien et, vu ta gueule, c'est la meilleure chose à faire. Personne manque de rien ici, hein Clémence.
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