Au départ de cet ouvrage, une
hypothèse : si l'acte notarié répond à
un besoin social, il doit être possible,
en dépouillant les registres, en
classant les actes selon une grille de
référence commune et en se plaçant
dans le temps long, de saisir par l'apparition de nouveaux
actes et la disparition de certains autres, l'évolution des
besoins sociaux. Cela devient une façon d'appréhender les
mutations mêmes d'une société donnée.
Tel est le questionnement qui a conduit la recherche d'une
équipe pendant quatre années entières, au cours desquelles
historiens et juristes ont travaillé sur des registres provençaux,
mais aussi vénétiens et égyptiens, des XVe au XVIIIe siècles.
Si ce travail original ne constitue qu'une étape du long
cheminement de l'histoire notariale, il espère néanmoins
contribuer ainsi de façon décisive à la réflexion dans ce
domaine.