Architecture des contemplatifs. - Il serait nécessaire
de comprendre un jour, et probablement ce jour est-il
proche, ce qui manque avant tout à nos grandes villes :
des lieux de silence, spacieux et fort étendus, destinés à
la méditation, pourvus de hautes et de longues galeries
pour les intempéries ou le trop ardent soleil, où ne
pénètre nulle rumeur de voitures ni de crieurs, et où
une bienséance plus subtile interdirait même au prêtre
l'oraison à voix haute : des édifices et des jardins qui
dans leur ensemble exprimeraient la sublimité de
la réflexion et de la vie à l'écart ! Les temps sont révolus
où l'Église possédait le monopole de la méditation, où
la vita contemplativa était toujours en premier lieu vita
religiosa [...].