Albert « le serin », flotteur à Clamecy.
La vie des flotteurs de Clamecy n'était pas de tout repos, certes, mais ils avaient du travail et pouvaient ainsi nourrir toute la famille. Cette corporation vivant, en majorité, dans le quartier du « Beyant », répondait toujours présent lorsqu'une famille était dans l'embarras.
En 1851, le soulèvement républicain contre le coup d'état du Prince Louis-Napoléon, provoqua une violente répression à Clamecy. Mercier Albert dit « le serin », victime d'une machination, fut transporté à Cayenne. Son fils Eugène dit « le blondin », ne parla pas de prendre la relève, pas plus que les générations à venir.
Les flotteurs de Clamecy, par leur courage et leur volonté de servir Paris en bois de chauffage, ont rendu à leur ville le plus bel hommage qui soit. Hélas le progrès du XIX°, leur laissera peu d'espoir de survivre. L'extension du réseau ferré, le canal, les routes, conduisirent, peu à peu, à la ruine, le commerce fluvial, laissant sur le côté de la rivière tous ces hommes vivant du flottage dont la reconversion fut difficile à envisager.