Dans Cinema-Utoppia, Ramón Griffero aborde, inévitablement, des thèmes liés à
l'histoire de son pays, le Chili : la diotature, les prisonniers politiques, l'exil. Mais il
renonce aux conventions du théâtre réaliste, refuse la primauté du langage et exploite
les possibilités de la scène postmoderne, dont le mélange des genres. Le cinéma
envahit la scène, la transforme, lui donne un nouveau sens, à travers lequel le spectateur
doit saisir le message caché. Dans ¡A ver, un aplauso! au
contraire, la parole retrouve tout son poids et sa dignité.
C'est grâce aux mots que deux clowns mendiants arrivent
à échapper à la mort, qui vient les chercher sur une place
à Lima. Pour fuir le moment incontournable de la fin, ils se
remémorent et racontent... l'histoire de leur propre vie,
passant du présent au passé, du rêve à la réalité.