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Laurent sécrétait le scandale avec la plus grande aisance, comme si la société avait été trop étriquée pour lui. Depuis son retour d’Algérie, il exagérait : Versailles tolère mal les bizarreries. Et beaucoup, qui l’avaient tenu pour un rêveur, le jugeaient désaccordé. Cela se dit, en versaillais, « un peu drôlet ». Il était fatal que, désespérant du quotidien, entre deux plongées dans les espaces interstellaires à l’observatoire de Meudon, Laurent tombe sur ce vieux Titan déglingué d’Henri Péqueu, prophétisant sous la broussaille de ses énormes moustaches rousses, sa cape rouge et noire au vent, l’éclatement de notre orgueilleuse planète. Il était inévitable que Péqueu entraîne Laurent vers sa fille Aurore et l’éblouissement de retrouvailles inattendues. Car jamais, en fait, Laurent et Aurore n’avaient cessé de se chercher depuis l’époque où, sous des noms d’emprunt, ils jouaient les clandestins éphémères au côté des militants algériens. Ils allaient enfin pouvoir vivre leur passion, confronter leur amour à leur soif d’absolu. Mais autour d’eux le monde se fissure — mai 1968, Prague — et c’est Péqueu, magnifique illuminé, qui les tire de leur torpeur. Emportés dans le tourbillon des révoltes et de leurs échecs, Laurent et Aurore peu à peu se perdent, et tandis que Péqueu et sa fille laissent les hommes à leur petitesse, il restera à Laurent, désormais seul, l’incertain privilège de la vie. Aurore ou la génération perdue est la grande fresque que l’on attendait sur la génération de ceux qui eurent vingt ans en 1960, à l’égal de ce que furent les Thibault pour les contemporains de Martin du Gard. C’est aussi une superbe, une lyrique histoire d’amour.