la rue est mon jardin
s'entrecroisent pêle-mêle
hier et le lendemain
cet été on marche
sur les fruits noirs du sureau
sur les souvenirs
traversé la gare
croisé les regards de ceux
qui savent où aller
il pleut depuis toujours
elle n'a jamais changé
l'odeur de la terre mouillée