Bach ou La Passion selon Jean-Sébastien est la première
monographie consacrée au nombre d'or dans l'oeuvre de Bach.
Et, en cheminant «de Luther au nombre d'or», elle devrait
captiver tout autant l'amateur que le spécialiste, et ce tant en
histoire de l'art, des religions, que de la musique.
Comment le nombre d'or sous-tend-il, entre une petite suit
pour luth (BWV 997) et la monumentale Passion selon saint
Matthieu, une relation microcosme-macrocosme qui ferait de la
suite une «Passion selon Jean-Sébastien» ?
Comment cette relation est-elle aussi fondée sur la fusion
des styles nationaux et une forme de symbolisme musical reliée
à l'interprétation luthérienne des Écritures ? Ce sont les deux
questions au coeur de la partie centrale de cet essai.
Mais la présence du nombre d'or dans cette relation est-elle
une exception ou, au contraire, un phénomène récurrent dans
l'oeuvre du Cantor ? C'est ce que tente d'évaluer la dernière
partie en explorant entre autres l'ensemble de ses cantates
d'église (BWV 1 à 200).
En ouverture, une première partie épistémologique plaide
pour une «herméneutique sémiologiquement fondée» en
sciences humaines. L'analyse de la relation macrocosme-microcosme
et l'étude du nombre d'or dans l'oeuvre de Bach
s'en veulent une défense et une illustration en musicologie.