Spinoza, né en 1632 et mort en 1677, n'a jamais été aussi vivant.
Adulé par les uns, dénigré ou travesti par les autres, il reste mal
connu. Pour le connaître, mieux vaut l'aimer et pour cela devenir
familier - sans chercher à le posséder. Considérer Spinoza comme
un ami, c'est converser avec lui, par exemple dans son atelier d'opticien. Atelier que nous imaginons devenir un café philosophique,
où nous écoutons ses leçons, lui demandons son avis sur d'autres
savants, passés ou futurs, sans souci d'anachronisme. Il y côtoie
Épicure, Darwin, Nietzsche, Freud, Lévinas, quelques biologistes
(Uexküll, Goldstein, Gould, Atlan). Il pense souvent à Descartes
et à Hobbes. Il n'oublie pas, même s'il les rejette, les rabbins qui lui
ont appris à lire et à écrire.
Ce livre, composé de douze épisodes, qui peuvent être lus chacun
pour soi, a été conçu - et en bonne partie « testé » en groupe -
pour aider le lecteur à entrer dans le cercle des amis de Spinoza.