Ce prince que je fus
« ...au point où nous en sommes arrivés, il convient en effet de se demander si cet homme, légitime héritier de la princesse Xipaguazin et de l'empereur Moctezuma, avait le droit de remettre son lignage à flot, ou si en le faisant il commettait un délit et, dans ce cas, quel était, spécifiquement, le délit qu'il commettait. Ceux peut-être qu'on lui imputa plus tard : escroquerie et appropriation indue de symboles de la noblesse. Quoique ce dernier point, tout bien considéré, soit un délit discutable, vu qu'à l'origine, nous l'avons dit ici même, tous les nobles sont rustiques, et toutes les décorations et les médailles de la noblesse sont également une invention, elles n'ont de valeur que dans la mesure où les gens croient en elles, comme ce fut le cas, précisément, pour tout l'attirail aztèque que proposa Son Altesse et qui, durant plus d'une décennie, fut un ensemble de pièces canoniques pour la noblesse espagnole.