
La République donne des signes d'usure. Depuis deux ou trois ans, elle aligne ses dernières équipes. Peu de ressources et pas de réserves. Derrière celles-ci, il n'y a plus personne. Il n'y a rien, qu'une habitude, des appétits accoutumés à être satisfaits, quelques noms et un mot. On se sent glisser sur la pente ; certaines velléités de réforme pointent de temps en temps et tombent dans le vide. Il est trop tard. Telle ou telle ligue, telle ou telle association se réunissent, ébauchent des projets. Irréalisables, l'expérience l'a démontré, du moins « dans le cadre », comme on dit, « des institutions actuelles, dans la démocratie, avec la République.
Parce que la République, c'est la pluralité, la multiplicité, la diversité. C'est le changement, c'est la brièveté, la défaillance, la syncope chronique. C'est la rivalité dans une prétendue égalité. C'est l'indifférence, l'insouciance, l'imprévoyance, l'irresponsabilité par l'impersonnalité ;
Parce que la démocratie élective ne dispose pas d'un temps continu, mais seulement d'une série discontinue de petits laps, de petits bouts, de petites fractions du temps.
Au contraire, et pour les raisons opposées, ce qui est impossible à la République serait possible à la Monarchie.
Parce que le Prince est un ;
Parce qu'Il est seul ;
Parce que, en quelque manière, le mort saisissant le vif, Il se survit ;
Parce que, en se survivant sans interruption, Il dure, II s'éternise autant qu'il est permis à ce qui passe de demeurer ;
Parce que, étant de naissance au-dessus de tous, et n'étant de condition lié ni engagé à personne, Il est l'Homme de la Nation ;
Parce que, Son intérêt, celui de Sa Maison et celui de la Nation se confondant, Son État, « c'est Sa boutique, » selon la comparaison florentine : c'est Lui et toute Sa race ; Lui et toute Sa fortune ; Lui, Ses souvenir et Son avenir ; Lui, Ses ancêtres et Ses descendants.
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