C'est le soir qui vient
Extrait
Mai pleure, comme elle pleure chaque soir depuis que nous sommes à Bangkok. À trois ans, elle semble avoir déjà tout saisi de l'abîme dans lequel plonge sa mère et de la douleur amère qui rythme notre fuite. Certes, ici, nous sommes toujours en Asie, mais ce n'est déjà plus la même. Huit cent soixante-deux kilomètres seulement nous séparent de notre ville capitale qui, désormais, n'existe plus, et nous sommes en terre étrangère. Nous avons tout laissé derrière nous, lorsque notre monde s'est effondré.
« Ce roman de Patrick Taisne Nguyên est un pur bonheur de lecture. Dès la première page, on songe aux meilleurs films du grand écran, dont "Un homme et une femme" en tout premier.
Action... Silence, on tourne. »
LCL