La démonstration par l'exemple du rôle
que les grandes entreprises peuvent jouer
pour changer d'échelle les innovations sociales.
Depuis le milieu des années 1990, une révolution silencieuse est en cours, initiée par des
entrepreneurs sociaux, visionnaires pragmatiques qui bousculent les conventions du monde
des affaires comme du monde associatif. Ces innovateurs ont su développer des approches
de marché capables de s'attaquer à l'injustice sociale. Pourtant, leurs très nombreuses
(bonnes) idées parviennent rarement à prendre, sur le terrain, l'ampleur qu'elles
mériteraient. Les auteurs ont donc cherché à répondre à cette question : pourquoi ces solutions
qui marchent n'atteignent pas leur plein potentiel ? Autrement dit : si le laboratoire
de l'innovation sociale est plein, pourquoi l'usine de sa globalisation est-elle vide ?
L'ambition de ce livre est de fournir une évaluation factuelle et critique de la possibilité
de résoudre des problèmes sociaux à travers des approches de marché. Il présente une
série d'études de cas illustrant ce qui peut être fait «au sein du système» pour surmonter
les obstacles, dans des secteurs clés comme l'accès à l'énergie ou l'eau potable, l'assainissement,
le logement ou les services financiers. Le nombre et le potentiel de ces solutions sont
tels que même un lecteur sceptique et pessimiste devra admettre qu'il y a raison d'espérer.
Au bout du compte, on assiste à une remise en cause de la division traditionnelle du marché
entre un secteur «à but lucratif», créateur de richesse économique, et un secteur «à but
non lucratif», qui cherche à réparer les problèmes sociaux et environnementaux.