Le relief tourmenté qui cloisonne le département des Alpes-Maritimes jusqu'à la mer, a joué un rôle important dans son histoire. Il faudra
attendre 1870 pour faire sauter le verrou de la Mescla, ouvrant la route du Var. Même date pour avoir accès à Menton par le bord de mer.
Pour les liaisons France-Italie, les transports maritimes étaient plus rapides et plus confortables (les étapes étaient Fréjus, Antibes, Nice,
Villefranche, Monaco). La fin du XXe siècle a vu malheureusement la côte se transformer en de nombreuses constructions immobilières,
avec une circulation automobile difficile. C'est la rançon du progrès !

Nice et sa région ont eu un destin commun avec la Provence, du moins jusqu'en 1388, année de la "Dédition de Nice à la Savoie". En effet,
durant l'Antiquité, la région a connu l'implantation des Ligures, puis des Grecs, avec quelques comptoirs (dont Nikaia et Monaco), puis des
Romains (Cimiez, La Turbie). Durant le Moyen Âge, cette belle région eu, tout comme la Provence, à subir les assauts des invasions
barbares puis connu le règne des Mérovingiens, des Carolingiens, des rois de Provence et enfin des comtes de Provence (Maison de
Barcelone, Maison d'Anjou). Puis, à la faveur de conflits internes, le duc de Savoie fit les "yeux doux" aux Nissarts qui finirent par
succomber et se donner littéralement à lui ! C'est la signification de la "dédition de Nice à la Savoie" de 1388. Nice devint alors savoyarde,
puis pseudo-italienne (royaume de Sardaigne) ! Cette "erreur de casting" ne sera réparée qu'en 1860, année où Nice choisira de redevenir
française, "chose" qu'elle a toujours été finalement. Revenue à ces premières amours, la boucle est bouclée !

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