Autrefois, les hommes vivaient avec la mort, compagne
de la vie quotidienne. Si la perte d'un être cher chagrinait,
la mort en elle-même n'effrayait pas, car nos ancêtres
avaient une relation particulière avec elle.
L'espoir d'un monde céleste, l'assurance de parvenir
dans un au-delà bien défini les confortaient dans l'idée
qu'ils n'étaient que de passage sur terre. Ils apprenaient
à bien vivre pour s'assurer du paradis et ils pratiquaient
l'art du bien mourir. Puis, la mort fut marginalisée, les
rites et rituels essentiels disparurent en provoquant un
déni de plus en plus dramatique.
Ce livre se propose d'explorer le passé et de comprendre
l'évolution de la sensibilité humaine face à la mort.