
« Pour moi, il n'est pas nécessaire d'aller ailleurs pour savoir qui je suis. Je suis Guadeloupéenne. Mon sang vient de partout. C'est ici qu'un mélange s'est opéré pour que je devienne ce que je suis. J'en ai fait une richesse. Je ne me sens bien quid. Je n'existe qu'en Guadeloupe. Plutôt que d'essayer d'importer des morceaux d'Afrique ou d'Inde en Guadeloupe, il vaudrait mieux faire connaître l'extraordinaire apport de ce pays, de ce continent et de leurs peuples à la culture guadeloupéenne. Je ne suis pas les autres, donnez-moi la possibilité d'être moi. Je suis une Métisse. »
Henriette
Si Henriette n'est plus tiraillée par la quête douloureuse de son identité, au carrefour de différentes cultures, cela n'a pas toujours été le cas. Henriette est métisse, comme Anne-Isabelle, Lucie, Johanna, Brigitte, Louis et les membres de la famille Xi. Autant d'individus que d'histoires croisées. Marie-Claude Céleste est allée à la rencontre de quelques « sang-mêlé ». Ils se sont livrés avec pudeur, tendresse, humour, autodérision parfois, sans chercher à travestir une réalité souvent plus complexe qu'on ne l'imagine. Qui sont ceux que l'on regroupe commodément sous le vocable de « métis » ? Quelle image ont-ils d'eux-mêmes ? Constituent-ils un groupe social ou ethnique à part entière ? Voilà des questions auxquelles l'auteure tente de répondre.
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