
« Le surréalisme est une grande peau d'ours : je suis née dedans. Dès avant ma naissance, il devait être inclus dans mes vertèbres, dans mes cellules. Puis, comme je suis un être de pur instinct, ces vertèbres et ces cellules m'ont conduite vers lui. Ainsi l'iguane marin est conduit vers les algues qui lui sont vitales, les abeilles vers le suc qui fera leur miel. Le surréalisme est ma substance vitale, mais aussi mon élément, telle la savane celui de l'éléphant, l'océan celui de la baleine. »
Marianne Van Hirtum
« À pas d'oiseau sur les grèves, elle va son petit bonhomme de grand chemin, buissonnière de la tête aux pieds, et crâne avec ça comme un chat. À coups de bec, précis comme une acupuncture, elle réinvente le pointillisme corallien, le palimpseste des érosions, la danse des spectres magnétiques. Elle veille ainsi des nuits durant, seule avec sa lampe et l'invisible, dont le coeur est tatoué comme un arbre. Elle ferme au matin les yeux pour mieux lire l'avenir dans ses rêves. Elle se met alors à peindre la réalité avec une joie d'enfant et une application d'enlumineur. Elle retrouve, n'osant y croire, l'enfance de l'art, qui est la vie. Elle est aussi un peu sorcière, juste ce qu'il faut pour apprivoiser ces créatures nées d'elle-même, descendantes lointaines du golem ou d'esprits-champignons, qui portent toute l'angoisse d'être au monde et font peur aux grandes personnes. C'est quelles ont besoin de tendresse pour surmonter le mal d'aimer. De tendresse et d'humour. Marianne, qui est la générosité même, les leur dispense sans compter. Marianne, mon amie, à vous de nous montrer le chemin. »
Jean-Louis Bédouin
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