Il reste un officier survivant du bunker : l'aide de
camp von Loringhoven a vu Hitler tous les jours
pendant les derniers mois du Reich. Il a assisté quotidiennement
aux réunions de situation militaire
dirigées par Hitler et il fut en liaison avec tous les
fronts. Son récit, dépourvu de dramatisation superflue,
décrit une paralysie entrecoupée d'espoirs
- les «armes secrètes», l'offensive des Ardennes,
l'armée de Wenck dans Berlin déjà occupé - jusqu'à
la prise de conscience, fin avril 1945, de la mise
échec et mat.
Il saisit sur le vif les acteurs - de Göring à Keitel, de
Himmler à Bormann, de Goebbels à Ribbentrop -
et brosse surtout une fresque saisissante du
«dernier» Hitler, obnubilé par sa vengeance, dos
au mur à la recherche d'une victoire théâtrale
dans un empire en ruine.