1938. Originaires d'un village perdu au
nord du Viêt-nam, deux frères, Hoà et Binh
Lê, vont connaître des trajectoires opposées.
Après avoir fait ses études dans une
école française de Hanoi, l'aîné, Hoà, consacrera
sa vie à la lutte pour l'indépendance de
son pays, d'abord contre la France, puis,
comme officier nord-viêtnamien, contre les
Etats-Unis. Accusé de trahison, il mourra
dans un camp. Binh, lui, deviendra un des
«parrains» du milieu de Hanoi avant de
s'exiler à Saigon.
Telle est la trame de Dao. L'auteur a vécu
une partie des événements qu'il relate,
notamment la fuite dramatique de nombreux
Viêtnamiens, dans des conditions souvent
rocambolesques, après la chute de Saigon.
Mais cette saga, qui s'étend sur plus de cinquante
ans et entraîne le lecteur de Hanoi à
Paris, en passant par Tel Aviv, Saigon et les
Etats-Unis, s'attache aussi au destin de personnages
multiples. A travers eux
revivent non seulement la tragédie
du Viêt-nam, mais un demi-siècle
de l'histoire du monde.