
Le coeur de l'acte d'enseigner reste la relation pédagogique : un quelque chose est échangé entre l'enseignant et l'apprenant. Reste à savoir ce qui constitue le contenu de l'échange dont il est question. L'auteur pointe la réduction de la formation à l'utile et au rentable. Au point que l'approche par compétences devient une dictature à laquelle tous semblent devoir se soumettre, sinon se formater.
Mais les sociétés démocratiques qui sont riches de leurs productions multiples ne risquent-elles pas de s'épuiser d'un tel appauvrissement ? La richesse des traditions et l'éthique en actes semblent au contraire des incontournables pour assurer une solide construction de soi, la réussite du vivre ensemble et l'acquisition des compétences utiles au métier.
Un tel changement de perspectives dans l'acte d'enseigner et celui d'apprendre n'est pas facile à entreprendre. Il mérite d'être évoqué et réfléchi car c'est bien d'un développement durable de nos sociétés dont il est question et qui devrait donner à l'école le statut d'actionnaire des sociétés démocratiques.
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