C'est dans les bras de sa maîtresse, une employée du
grand hôtel où il séjourne à Sils-Maria en Suisse,
que Simon, jeune pianiste virtuose, apprend le
décès de son père, un milliardaire dont il s'est éloigné depuis
l'enfance. Simon devient l'héritier de la plus grande collection
d'art contemporain au monde, où il ne voit qu'un immense
tas de cochonneries, oeuvres d'artistes dont les cotes ont été
artificiellement poussées jusqu'à des sommets aberrants. La
décision de Simon de liquider la collection par une gigantesque
vente aux enchères et sa critique radicale du marché de l'art
lui valent une déclaration de guerre de ce dernier, qui voit la
menace de son effondrement.
En cette époque proche où l'art contemporain est devenu
une bulle spéculative, un secteur financier et bancaire
essentiel, où terrorisme et mafias ont partie liée pour recourir
à la violence extrême, Simon voit sa carrière de musicien
compromise et sa vie privée sujette à un grave dérèglement.
On peut voir dans ce roman «nietzschéen» une fable
prophétique où les plus forts triomphent, même si c'est la
beauté qui peut sauver le monde.