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Los poemas de Daniel Ares hablan y cuentan, pero también narran. Nombran universos, y crean, con una precisa arquitectura de palabras, ensamblajes entre el mundo humano y más que humano. Así, ôseres extrañosö se cuelan en los intersticios de nuestra existencia obligándonos a mirarnos en nuestra propia materialidad mundana. Conforman, a su vez, un intento por darle forma poética a la tragedia ecológica. Búsqueda infructuosa por su escala, ya que en su discurrir elegíaco duelen los ôvacíos cósmicosö. Pero fértil, también, dado que en su revés asoman visos de resiliencia, legítimos intentos por parte de una memoria tenaz e ôinventadaö.Gisela HeffesSustentadas en una poética que hace de las circunstancias del presente un paradigma de conocimiento, las texturas de El cuaderno mundano son tan diversas como las fuentes de la vida que se extingue atropellada de progreso, y sus palabras, cuidadosamente elegidas, secundan con eficacia la exigente conjugación del neologismo ômundarö, verbo con el que la escritura de Daniel Ares se alía para aprehender el sinsentido de una cultura hostil con la biología de la Tierra.José Manuel Marrero Henríquez