"Résistance qui n'aura pas de fin : l'occupant tient toujours le haut du pavé, engrosse les titres, prend chaque jour des otages, des otages qui se donnent. Pas question de céder. Ce qui réjouit, chez l'occupant, c'est sa stérilité fondamentale. Il avait celle du béton. Le voilà maintenant inerte comme le plastique. Avec, comme celui-ci, une tendance toute cancéreuse à proliférer." ( Vita Nova) Centrés pour la plupart sur des poètes ou écrivains étrangers (Jürgen Becker, John Gardner, Reiner Kunze) ou français (Yves Bonnefoy, Armel Guerne et quelques autres), ces essais n'ont rien de polémique, pas plus que les oeuvres auxquelles ils se réfèrent. De même que celle d'un Kunze, par un constat dépouillé, sans commentaires, a résisté à la tyrannie exercée en RDA sur les esprits par le parti dirigeant, c'est par leur oeuvre même, non en les combattant, en un temps où faisaient florès théories formalistes et littérature expérimentale, que les poètes dont il est question ici se sont opposés à leur emprise, au bénéfice d'une poésie vivante.