Une jeune femme et sa petite fille vivent enfermées dans leur
maison. À l'origine de cette claustration, il y a Enola Game, une
catastrophe dont on ne connaît pas la nature exacte : accident
nucléaire ? Conflit mondial ? Guerre civile ?
Au fil des semaines, malgré sa peur et son chagrin, la mère puise
dans sa mémoire et ses lectures mille raisons de célébrer la vie. Les
mots de Mallarmé qu'elle recopie dans son journal intime trouvent
une résonance particulière dans le vide de son huis-clos :
«Ma faim qui d'aucun fruit ici ne se régale, trouve en leur docte
manque une saveur égale.»
Cependant, tandis que la mère louvoie entre sa douleur, ses
souvenirs magnifiés et sa volonté farouche de donner un sens à
la vie de son enfant, les quelques nouvelles du monde qui lui
parviennent encore sont chaque jour un peu plus alarmantes.
In fine, la question de ce roman pourrait être : que reste-t-il
quand il ne reste rien ?