
Ceux qui gouvernent les États ont des préoccupations qui ne
sont pas toujours celles de leurs peuples. En outre, il semble qu'ils
ne se laissent interpeller que par le discours politiquement
incorrect, le seul qui échappe à cette sorte d'angélisme proche de
la compromission et dont tant d'intellectuels se rendent complices,
voire coupables.
La république démocratique du Congo est à un tournant de son
histoire. Entrer dans une nouvelle République ne signifie pas
seulement changer de drapeau ou de gouvernants. C'est plutôt
changer tout le «Régime de la vie sociopolitique». C'est changer
toute la manière d'organiser notre vie commune à l'intérieur de nos
frontières nationales. Et, qu'on se le dise : le miracle congolais ne
viendra pas d'ailleurs. Il ne viendra que d'une prise de conscience
(individuelle et collective) profonde que la vie de l'homme social -
car c'est d'elle qu'il est question en politique - est quelque chose
de trop sérieux pour que l'on joue continuellement à la bafouer.
Seuls des Congolais, qui ressentiront la nécessité de prendre la
vraie mesure de cet enjeu, trouveront encore et toujours la force de
se remettre debout et de s'encourager mutuellement à tenir bon.
Car, loin d'être une partie de plaisir, ce sera une lutte âpre qu'il
faudra recommencer tous les jours. Debout, Congolais !
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.