Enseignant dans une école d'architecture,
Jean-Louis Brahem a choisi de capter la curiosité
et l'intérêt de ses élèves en traitant de cas concrets vécus
par des personnages de chair et d'émotions.
Pour faire vivre et partager le langage graphique des plans, cartes,
dessins, photos et schémas, il nous transporte au début du siècle
dernier, en Lorraine. On y travaille la terre et le fer, la guerre approche...
Situé quelque part entre Sainte Menehould et Verdun, au pied de
l'Argonne, le petit village de Maudicourt sur Mouise est le théâtre
de la jeunesse d'Antonin Terminal, de l'école au travail, du travail à la
guerre, et à la mort.
Pendant sa courte vie, Antonin a beaucoup dessiné. À l'école d'abord,
car son instituteur, concret et visuel, fait du village, ses bâtiments, ses
terrains, l'objet de son enseignement. Le brevet en poche, Antonin est
embauché comme dessinateur à la fonderie du village : il trace et fait
comprendre des articulations complexes et des engrenages pour les
chemins de fer. Sa rencontre avec un peintre de talent lui apprendra
la fougue, la perspective... et l'humour noir. C'est lui que l'on choisira
pour dessiner la nouvelle gare de Maudicourt. Enfin, lors d'une journée
dramatique, Antonin immortalisera les ruines de son village...