«Est-ce parce qu'elle les oblige à se rappeler qu'un
corps c'est de la chair qui a mal, qui se détériore, qui
s'angoisse, et qu'ils ne veulent ni de leur corps d'être
humain, ni s'apercevoir qu'on baigne tous dans la
même détresse ? Fuir... fuir la banlieue, fuir par la
fenêtre, directement par la fenêtre... C'est tenace une
banlieue chaude, ça vous brûle au deuxième degré.
On n'en sort pas comme on veut... Il faut guérir.
Postée à la lisière de l'autre vie, elle fait le guet, elle
surveille la ligne des arbres, la vie dans sa tête, la vie
inaccessible, elle tremble de la tête aux pieds.»