
Le continent africain ploie sous le poids de sa dette qui obère ses
chances de relance économique. Il subit de plein fouet les
conséquences des errements du passé (carences dans la gestion
publique, systématisation des plans d'ajustement structurel, mauvais
usage de l'aide au développement,...). Ce faisant, il se trouve en
situation de marginalisation et de paupérisation.
Aussi, l'initiative PPTE lancée conjointement par le Fonds
Monétaire International et la Banque Mondiale en 1996 vise à ramener
la dette des pays éligibles à un niveau soutenable. Ce dernier autorisera
alors des dépenses de santé, d'infrastructures et d'éducation et la
relance de la croissance. Les enjeux deviennent ainsi économiques,
sociaux et politiques car l'appropriation de la bonne gouvernance
qu'elle soit économique ou sociale s'avère nécessaire à l'atteinte des
objectifs susmentionnés.
Il s'agit, et c'est une première pour le continent, de développer les
capacités de l'État, de la société civile et des collectivités locales afin
de sceller un contrat de développement participatif et re-distributif.
L'appropriation, la collaboration et le rapprochement des populations
des centres décisionnels seront les garants de la réussite de cette
initiative.
L'analyse ainsi développée est ensuite appliquée au Cameroun qui
peine à atteindre le «point d'achèvement» de l'initiative PPTE et pour
lequel dix recommandations sont proposées.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.