La guerre permet des destins hors du commun, elle révèle l'homme
à lui-même en le confrontant à des choix dont le prix se paye immédiatement.
C'est un de ces destins que conte cet ouvrage, celui d'un
jeune homme de vingt ans tout juste, Daniel Fauquier,
qui refuse ce qui apparaît alors à beaucoup comme l'inéluctable.
Parti rejoindre les forces françaises regroupées par le général de
Gaulle en Angleterre, il se retrouve à la tête d'un détachement en
Italie où il est le seul Français, après avoir fait ses armes dans un des
premiers maquis de France, dans le Luberon, dont il est le dernier
survivant connu.
Mais c'est plus qu'un récit, car l'homme qui écrit ces lignes, après
une vie bien remplie et un destin qui a continué depuis d'être
exceptionnel, est arrivé à l'âge des bilans : c'est donc tout autant
une réflexion sur l'exercice de la mémoire et son service de la vérité,
un chant d'amour au Piémont et à ses hommes, et une méditation
sur l'héroïsme et la façon dont on fait la guerre, sans donner de
leçons, juste en disant les choses.