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Moi, Margaret Clarke, surnommée « La Toquée », je repars de zéro. Entièrement de zéro. Grâce à ce journal. Autant être franche avec vous, je me suis lancée dans l’écriture alors que j’étais « en observation » dans un service psychiatrique. Avant de céder à la pitié et de croire que vous allez avoir droit à un livre d’horreur dont « l’intrigue » est que la fille tourne folle, que ses adorables potes zarbi de l’asile pètent un câble et tentent de la tuer, sachez que ce séjour chez les « Toc-toc » n’a pas été trop affreux. On a été plutôt sympa avec moi. On m’a même trouvée fascinante ! Après dix jours chez les dingues, j’ai fini par conclure que je n’étais pas plus cinglée que la plupart des ados que je connais. J’étais juste furax. Surtout après ma mère. Qui avait disparu un mardi après-midi sans mot ni bisou. »