«Tous des porcs. Tous des salauds. Ils sont là, ils m'attendent.
Dès que je sors, ils me cernent, me frôlent, m'empêchent
de penser, de vivre. Ils sont là, collés contre moi,
comme des tiques dont je n'arrive pas à me débarrasser. C'est
dégoûtant, immonde. Me poursuivre, ne jamais me laisser de
répit, me voler ma pensée, prendre possession ainsi de moi.
Partout ils me voient, ils me suivent, me fixent. Leurs
regards sont des monstres vides collés sur moi, des sangsues
dont il faut me défaire une à une. C'est infect. Cela m'épuise.
On n'a jamais fait ça à personne.»