La baie vitrée ne s’ouvre pas sur un paysage exceptionnel. Elle éclaire un appartement assez ordinaire en banlieue ouest de Paris. Face à cette baie, Yvette, quinquagénaire, refait son monde comme elle l’entend. Sa longue maladie et les alitements récurrents lui donnent le temps du recul, de l’observation, de l’imagination et d’une liberté de penser qu’elle ne se soupçonnait pas.
La comédie sociale lui apparaît enfin, entre les rouages bancals d’offices religieux délirants, les petites mesquineries de la lutte des classes, la résistance à autrui, le ridicule des postures sociales et la nature profonde des gens qui émerge quand la situation se corse...
Et puis, il y a cette œuvre musicale impressionnante qu’Yvette et son mari ont laissée entrer dans leurs vies...
La baie vitrée est l’observatoire sensible et légèrement irrévérencieux d’une classe moyenne catholique, bourgeoise et digne, il y a de cela trente ans.

Directeur artistique dans le domaine musical depuis une trentaine d’années, Olivier Cochet a développé le goût et la pratique incessante de l’écrit au service de son métier. Puis le besoin d’aller au-delà s’est fait sentir... Il aborde aujourd’hui la forme romanesque avec pour sujets de prédilection les rapports sociaux et familiaux. Il est amateur de « chaud-froid » – ou comment associer l’émotion à l’humour teinté d’impertinence – et défend une écriture qui se laisse aussi lire entre les lignes, à l’instar d’une musique riche de toutes ses composantes : la mélodie, l’harmonie, le rythme et le contrepoint.

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