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La ley no parece asemejarse a una canción. Se presenta poco melodiosa. Sus párrafos barrocos conjugados en subjuntivo tienen poco sentido lírico. Cargante, cacareada, castrante, con sonidos cortantes: he ahí la ley. Sin embargo, hubo juristas que, al igual que los poetas, mintieron demasiado. Se inventaron las leyes, incluso las más sagradas y antiguas. Otros, como Solón, cantaron la ley para evitar conculcarla. Los juristas más literarios la adornaron con brillos irisados y colosales puertas que la ocultaban. Pero incluso aquellos juristas reconocidos por su asepsia y acribia emplearon tropos poéticos y nos hablan de una ciencia jurídica «pura» o de sistemas que se «irritan». Platón, Cicerón, Solón, Kafka, Kelsen o Luhmann son algunos de los más reputados compositores de la canción de la ley; una canción entonada desde antaño hasta la actualidad; una canción altisonante, seductora, triste, mitificada, repugnante u obscena, según las épocas y sus intérpretes; una canción que ha servido no pocas veces como recurso bastardo de legitimación y otras, las menos, como crítica y denuncia. Los ricos matices, acepciones, interpretaciones y el poder emotivo de la metáfora hacen que su reconstrucción sea tan sugestiva como compleja. Marie Theres Fögen narra relatos que, con tono de carmen, nos atrapan por completo y nos hacen olvidar que estamos ante un libro que mezcla hábilmente la más audaz historia jurídica con el conocimiento de las fuentes y el enfoque filosófico.