
Delphine de Girardin (1804-1855)
"Il est un malheur que personne ne plaint, un danger que personne ne craint, un fléau que personne n’évite ; ce fléau, à dire vrai, n’est contagieux que d’une manière, par l’hérédité, – et encore n’est-il que d’une succession bien incertaine ; – n’importe, c’est un fléau, une fatalité qui vous poursuit toujours, à toute heure de votre vie, un obstacle à toute chose ; – non pas un obstacle que vous rencontrez, – c’est bien plus ! C’est un obstacle que vous portez avec vous, un bonheur ridicule que les niais vous envient, une faveur des dieux qui fait de vous un paria chez les hommes, ou – pour parler plus simplement – un don de la nature qui fait de vous un sot dans la société. Enfin, ce malheur, ce danger, ce fléau, cet obstacle, ce ridicule, c’est – Gageons que vous ne devinez pas... et cependant, quand vous le saurez, vous direz : C’est vrai ! – Quand on vous aura démontré les inconvénients de cet avantage, vous direz : Je ne l’envie plus ! – Ce malheur donc, c’est le malheur d’être beau.
Remarquez bien ici la différence du genre. Nous disons :
LE BONHEUR D’ÊTRE BELLE.
LE MALHEUR D’ÊTRE BEAU.
Nous l’allons montrer tout à l’heure."
Tancrède Dorimont a le malheur d'être beau ! Il souffre de son apparence car elle attire une attention superficielle qui l'empêche d'être pris au sérieux et de trouver une situation...
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