Au coeur d'Alger la Blanche, un cheikh commente l'actualité et discourt
sur l'état du monde. C'est en fait à une chronique d'un quartier
algérois que se livre l'auteur, Marwane el Massini. Un nom qui
fait référence aux lointaines origines de la berbérité.
Cette chronique romancée de la vie d'un quartier durant les années
quatre-vingt et au début des années quatre-vingt dix et qui ne
concerne que cette période -avec la montée insidieuse mais certaine
de l'intégrisme- éclaire les lecteurs sur ce qu'il s'est passé en Algérie
durant ces années de braise, au delà de certains clichés déformants.
Il s'en est suivi horreurs et barbaries dépassant l'imaginable. L'histoire
se répète trop souvent sans qu'on n'en tire les leçons nécessaires.
Plus de vingt ans ont passé et les mêmes stratégies et méthodes,
les même slogans, s'observent dans les derniers événements
du monde arabe, pour le même objectif : le pouvoir.
L'auteur revient également, comme des flashbacks, jusqu'au temps
des guerres puniques pour nous rappeler que l'Algérie, de tout
temps convoitée, envahie et annexée, recherche aussi dans cette
page sanglante de son histoire ses racines berbères et amazigh.