Dans cette notice historique, Jean Bourdette raconte
comment Herrèra-Déssus s'affranchit de ses communautés
d'origine : Arrens et Marsous, pour devenir une paroisse, une
communauté puis la commune indépendante d'Arbéost. Et
les habitants n'auraient probablement pas obtenu - malgré
leurs droits indéniables - l'assentiment des pouvoirs publics à
cette indépendance, si, en 1738, un incident déplorable, créa
en faveur de ceux-ci une atmosphère de sympathie générale.
Alors que les hommes travaillaient, plus de 300 habitants
d'Arrens et de Marsous, armés de fusils, de faux, conduits par
leurs consuls, envahirent Herrèra-Déssus et détruisirent les
travaux d'exhaussement, déjà très avancés, de la chapelle du
hameau. Dès lors l'évêque de Bigorre, l'intendant d'Auch, le
roi de France, le parlement de Pau, prirent la Herrèra sous
leur protection et en firent, sous le nom d'Arbéost, une commune...
dont les droits n'étaient pas encore entièrement reconnus
en 1789, malgré ordonnances et arrêts.