La couleur du temps
La couleur du temps, c'est ici celle de l'absence. Ce récit, qui relève plus de la méditation que du roman, est écrit à l'imparfait pour dire le temps qui s'enroule sur lui-même à l'infini. S'y répondent, dans un jeu d'échos qui donne à l'écriture sa tonalité singulière, la voix endeuillée de la narratrice, son errance dans des villes désertées par l'histoire (Toulouse et Rome) et la mélancolie de la peinture « caravagesque », avec ce sentiment troublant de pénétrer dans les toiles de Nicolas Tournier et Valentin de Boulogne.