Dans un monde de plus en plus interdépendant, soumis à des défis communs
et souvent inédits, notamment dans les domaines de la sécurité, du droit de
la concurrence, de la famille, de la propriété intellectuelle, comment organiser
la mondialisation du droit pour répondre à ces enjeux, et quel est à cet égard
le rôle du juge national ?
Ce sont les questions auxquelles répond Stephen Breyer, l'un des plus grands
juges des États-Unis. Il s'adresse à ses concitoyens pour leur expliquer que ce
contexte d'interdépendance oblige à juger différemment, même lorsque l'on est
la plus grande puissance mondiale.
Aucun juge, pas même un juge américain, ne peut plus se permettre de garder
les yeux braqués sur sa loi nationale ; il doit aussi tenir compte de ce qu'ont
décidé ses collègues à travers le monde. De fait, nombre de décisions de la
Cour suprême ne se limitent plus aux frontières des États-Unis ; elles possèdent
désormais une dimension planétaire, et engagent sa responsabilité non seulement
envers le peuple américain, mais aussi envers le reste de la population mondiale.
Montrant les limites du principe de territorialité des lois pour résoudre les
contentieux d'aujourd'hui, Stephen Breyer en appelle à une «diplomatie
judiciaire» et à un dialogue international harmonieux entre les juridictions.
Un livre puissant, qui a pour ambition de stimuler la pensée, l'analyse
et l'imagination des juges, des avocats et des professeurs de droit.
Un ouvrage qui fera date.