La Main du maître
En épousant le doux et prévenant Gabriel, Louise ne pouvait imaginer le calvaire que lui ferait vivre sa belle-famille, sous le joug impitoyable de Clodion, le patriarche. Devant la couardise de son mari incapable de prendre sa défense, la tendre jeune fille ne peut qu'encaisser les coups. Mais la révolte gronde...
Guy Charmasson dresse ici un remarquable portrait de femme, qui se bat avec rage pour préserver sa dignité.
- Vous me gouvernez dans votre cuisine, mais vous ne gouvernez pas ma vie.
« Tous les hommes sortent du même moule, mais tous sont faits d'une matière différente et réagissent différemment aux mêmes événements, avait coutume de dire le docteur Pradier. Ainsi, alors que le feu fait fondre la cire, il durcit l'argile, ce qui explique que les mêmes coups de la vie brisent certains individus et en rendent d'autres plus forts et plus solides. »
« Moi, je suis comme l'argile ! pensait Louise, que cette image avait marquée. Une argile qu'un feu trop violent a fait se rétracter, se fendiller à coeur, mais une argile qui a durci pourtant et qui résiste à tout en dépit de ces milliers de fêlures qui sont autant de cicatrices. »