Description

Pendant près de quatre siècles, la Manufacture des tabacs a été indissociablement liée à l'identité de Morlaix. Elle a contribué à sa prospérité et marqué les mentalités.

Derrière les majestueuses et austères façades du quai de Léon, qui rappelaient la puissance tutélaire de l'État, des milliers d'ouvriers et d'ouvrières produisaient des tabacs à priser, à mâcher, à fumer, dans des conditions souvent pénibles. Cependant on s'y succédait de mère en fille. Une embauche à la Manu était enviable car cela signifiait la garantie de l'emploi, un salaire et des avantages sociaux appréciables.

Ayant traversé tous les chaos de l'Histoire, cette institution semblait éternelle. Mais la perte du monopole par la Seita, sa privatisation, l'hygiénisme anti-tabac de la fin du 20^e siècle ont mis à mort la Manu.

Aujourd'hui, une autre page s'ouvre : un quartier de ville se bâtit, des activités nouvelles se créent. La Manu revit.

Ce livre retrace l'histoire de la Manu et donne la parole à ceux et celles qui l'ont faite.