
Le locuteur est présent dans son discours de multiples façons. Il prend
position envers le contenu de son discours à travers la modalité ; il se situe
envers son interlocuteur à travers le système de mode. La modalité peut se
décliner en termes de modalité épistémique, qui concerne le monde de la
connaissance, de modalité déontique, qui se rapporte au jugement d'ordre
moral, et de modalité dynamique, qui vise le monde physique.
Ainsi, il peut exprimer un jugement sur la probabilité d'un évènement ;
il peut tenter d'influencer les actions d'autrui ; il peut constater ce qui est
physiquement possible. Pour les anglicistes, c'est ce schéma qui constitue le
noyau de leur intérêt pour la modalité. Mais, de plus, le locuteur crée des
liens avec ses interlocuteurs par le système de modes - déclaratif, interrogatif,
impératif - qui deviennent, par ce fait, des récipients d'informations, des
répondeurs éventuels, des exécutants potentiels.
Les études réunies dans ce volume portent sur le français et l'anglais,
et recouvrent une large gamme d'aspects de cette question. Elles résultent
des Nouvelles Journées de l'ERLA n° 11, qui se sont tenues à l'Université
de Bretagne Occidentale, Brest, le 19 novembre 2010. Elles considèrent
des aspects de la modalité dans le discours spécialisé, qui vont du septième
siècle à nos jours, prenant en compte les textes médicaux, scientifiques,
juridiques et politiques, ainsi que le discours des journaux locaux et la
langue des apprenants du système d'«immersion» française au Canada.
Ce volume comporte un intérêt principalement pour les chercheurs et
les étudiants qui s'intéressent aux formes et fonctions de la modalité en
anglais ou en français, ou qui étudient la construction et la fonctionnalité
des textes de spécialité.
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