
La mort du procureur impérial
L'assassinat à Rodez, dans la nuit du 19 au 20 mars 1817, d'un ancien procureur impérial, Fualdès, dont le corps qui dérivait dans l'Aveyron fut retrouvé le lendemain matin - un complot politique ?
L'exécution, après un double procès, des trois principaux inculpés, une instruction bâclée et des témoins manipulés - un déni de justice ?
Et que dire de cette jeune femme, Clarisse Manzon, accusatrice incohérente, séductrice virevoltante, incarcérée pour un temps, et qui devint bientôt la seule héroïne de cette ténébreuse affaire ?
Elle signa de sa prison des Mémoires, un phénoménal succès de librairie en Europe. Son véritable auteur, Henri de Latouche, contribua de façon décisive à la médiatisation du crime dont le souvenir allait se perpétuer d'un siècle à l'autre, et inventa ce que l'on appellerait aujourd'hui l'« information en continu ».
Mais cet homme, écrivain, dramaturge, journaliste, découvreur de talents (Chénier, Balzac, Sand, Goethe, Desbordes-Valmore et tant d'autres), qui donna ainsi au romantisme naissant sa touche crépusculaire, l'histoire littéraire l'a négligé. On se demande pourquoi.
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