Panser la blessure de l'Histoire, tel est peut-être le pouvoir de l'Art.
Dénoncer les crimes, désigner les merveilles, réveiller un monde, miroir
du paysage intérieur, tel est le but que s'est proposé l'auteur, en nous
conviant à ce voyage dans le temps, entre 1217 et 1230, et aussi, dans
l'espace, de Toulouse à Montségur, sur la trace d'une saltimbanque pour
qui la danse tient lieu de refuge.
Son périple nous conte aussi ses amours avec un chevalier «faidit»,
dépossédé aux premiers jours de cette croisade dite «contre les
Albigeois», et donc irréductible défenseur de la cause occitane.
L'héroïsme de ce croyant cathare s'abrite derrière les remparts roses de
Toulouse, la ville mythique.
L'amitié idéale de la danseuse avec un troubadour rencontré en chemin
et leur communion à travers l'expression artistique nous livrent à la
nostalgie d'une civilisation dont les sommets ne seront plus jamais
atteints.