La part de l'ombre est notre part secrète, celle sans laquelle notre vie n'aurait pas la même densité. Cette part, il nous faut la reconnaître et savoir l'exprimer pour parvenir, peut-être, à savoir qui nous sommes et quel sens donner à notre existence.
Le poète, Marie-Anne Schönfeld, parvient ici, avec une grâce à la fois délicate et poignante, avec une émotion retenue et une gravité simple, à accomplir ce travail sur soi, qui lui permet d'exhumer cette autre elle-même, cette parente inconnue qui a subi le brouillard et la nuit des camps.